mercredi 30 mars 2016

SCC10/3 - Les sorciers régaliens, aides de camp de la Haute Hiérarchie tels que Cravate Rouge, le "premier sorcier", chef du Grand Conciliabule et diseur de bonne aventure, Shabbo, le faussaire et le pyromane, M'Bweta, le surveillant des prisons et des bagnes du système sorcier et Tshaku, le menteur public

Après la Haute Hiérarchie et sous son autorité, viennent les sorciers régaliens (la "garde rapprochée" composée de sorciers directement affidés au Haut-Hiérarque)  et les sorciers feudataires (les "affairistes" chargés de gérer différents domaines d'activité au mieux des intérêts du Haut-Hiérarque).

Les sorciers dits régaliens sont en fait des « aides de camp » de la Haute Hiérarchie.
Appartenant à la garde rapprochée de la Haute Hiérarchie, ils ont été placés ou « délégués » à la tête de comptoirs dits « régaliens », de haute visibilité.
- Allo coucou ! Hola caracola ! C'est toi, petite chérie ? Que tal ? Tu m'aimes ?
- Siatapata ! Donnes-moi plutôt des exemples, Douchka... que je m'y retrouve un peu ? Des noms (ou des surnoms) de quelques sorciers régaliens connus qui interviennent dans ton roman...
- Parmi les personnages de mon roman, je citerai particulièrement (simple échantillon "qu'on met en vitrine pour donner une idée de l'ensemble") Tshaku, le menteur d'Etat ! Tshaku qui trahit et assassine Patrice-Emery Lumumba tous les jours, en cochonne la mémoire et en pervertit la pensée politique et qui, avec le concours d’Ysengrin, s’attèle à museler les journalistes, chiens de garde de la démocratie ! Shabbo, alias "Le Faussaire" ou "Le Pyromane", le dernier en date des sorciers régaliens en charge de l’Intérieur, célèbre non seulement pour ses détournements de fonds publics lorsqu’il était dircab de la Haute-Hiérarchie (affaire des créances de la Snel) mais aussi pour ses innombrables falsifications juridiques (élaboration d'une loi électorale controversée, escamotage de dispositions constitutionnelles relatives au nombre de mandats du chef de l’Etat, désignation de commissaires spéciaux, dédoublement des partis politiques de l'opposition, etc) particulièrement scandaleuses dès lors que leur auteur porte le titre de "professeur de droit constitutionnel.  

Tshaku, Shabbo... ou encore La Malibran lorsqu’elle était encore aux affaires et imposait sa voix dans tous les prétoires...  ou encore M'Bweta, son successeur, son remplaçant et interchangeable. Ou encore et avant tout, Cravate Rouge, le "premier sorcier"...

Chargés, au sein de la bande mafieuse, de gérer les activités de brigandage politique, diplomatique, électoral, policier, sécuritaire, militaire et judiciaire, ces sorciers régaliens ont pour fonction  d'animer le Théâtre de démocratie "à la mode de chez nous", tant à usage interne que vis-à-vis de la dite communauté internationale des bien-pensants... laquelle veille à promouvoir ce modèle scénique et déclamatoire de gouvernance, le protège et tolère même qu’il soit cuisiné dans le respect de quelques sauces nationales « authentiques » et de préparations souveraines (liboke, mosaka, nguba, mbika, mwamba, maï-maï, limbondo) pour autant que certaines apparences formelles soient strictement sauvegardées

C'est tout d'abord Cravate Rouge,  le  « premier sorcier » chef du Grand Conciliabule et diseur de bonne aventure. 
Cravate Rouge est chargé, au nom de la Haute Hiérarchie, de coordonner l'activité des membres de ce conseil exécutif et les sorciers chargés, au nom de la Haute Hiérarchie, de présider les assemblées générales « élues »  des actionnaires de la sorcellerie  et de contrôler les initiatives de la faction des « majoritaires » au sein de ces assemblées.
Cravate Rouge est complètement déconnecté de la réalité sociale, sans contacts avec les "vraies gens" des villes, des campagnes et des carrés miniers. Il donne l'impression d'ignorer totalement la vie réelle d'un peuple du Luabongo dont le niveau de vie ne s'améliore pas (la misère, la précarité, la faim, le chômage, l'insalubrité, la maladie, la mort), ses privations, ses aspirations et ses frustrations, les tracasseries en tous genres (non seulement les rackets, les pillages et les arrestations arbitraires mais aussi les enlèvements nocturnes, les viols collectifs, les exécutions extrajudiciaires, etc) dont la population fait continuellement l'objet de la part des agents des "services" et des corps habillés en bleu et en kaki. 
Cravate Rouge, inconscient ou indifférent, vit manifestément dans "une autre République" que le peuple su Luabongo (à saoir la République de la Gombe") et ne connait rien non plus à l'esprit de survie de ce peuple qu'il prétend gouverner et à son extraordinaire ténacité, aux colères qui l'enflamment, aux RIIIR libératoires qui le secouent et aux luttes que ce  peule ne cesse de mener. 
Cravate Rouge, soutenu formellement par le Tout-Puissant Marché, grand émetteur de nuages fumigènes à l'international et diseur de bonne aventure et de statistiques tronquées en interne, se donne des allures de technocrate et d'actuaire appliqué... mais une population démunie et abandonnée à elle-même peut difficilement le prendre au sérieux,

Ce sont ensuite et bien évidemment tous les sorciers qui ont pour fonction  de verrouiller le système  sorcier et qui sont chargés à cet effet des affaires intérieures (Shabbo), de la justice, des prisons et des bagnes (M'Bweta, ayant succédé à La Malibran), de l'armée, etc

Ce sont encore les sorciers chargés des affaires étrangères et de l'agit-prop (aux mains de Tshaku, le menteur d'Etat... dont le poste,passablement lucratif, est convoité par de nombreux autres faussaires, opportunistes et bonimenteurs tels que Debré Mpoko !). 

En effet, de l’avis des juristes-prostitués et politologues à la solde des « services » d'Ysengrin, les activités de brigandage intellectuel, à savoir l'expression de la pensée politique de la sorcellerie (telle qu'exposée à l'extérieur du pays par les diplomates et diffusée à l'intérieur par la presse nationale sous contrôle) relève des droits souverains de la Haute Hiérarchie et ne peuvent être abandonnée au tout-venant.

D’autres sorciers  régaliens, « membres de la garde rapprochée » ou « aides de camp »  du Haut-Hiérarque ont plus particulièrement pour fonction, d'assurer la main-mise de la Haute Hiérarchie sur l'ensemble des ressources de la sorcellerie : ce sont les sorciers membres d'une « troïka » dite « stratégique », à composition plus ou moins variable ou fluctuante, compte tenu des affaires à traiter, et qui se réunit chaque lundi autour de Cravate Rouge et regroupe, en principe, les responsables des finances, du budget, de l'économie et, bien sûr, le sorcier légataire en charge de la banque centrale et qui discute des recettes et des dépenses et de la passation de quelques grands marchés publics.



Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
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