Oui mais... les Congrès de toutes les forces vives, les Conférences
nationales, les Conventions nationales, les Concertations nationales, les Etats-Généraux, les Dialogues
plus ou moins inclusifs, les Grands Rassemblements de délégués de
toutes les couches de la société, de l'ensemble du peuple ?
- Encore ton peuple ?
- Ben oui, quoi !
- Ata yo moko ! Tu ferais mieux de changer de disque, fieu !
Dans un système sorcier, les différentes assemblées de personnes
constituées par et autour de la Haute Hiérarchie et du Grand Conciliabule
ne sont d'aucune manière des assemblées représentatives du peuple.
Ce sont, tout au plus des « assemblées d’actionnaires de la sorcellerie » ou, plus exactement, des assemblées représentatives du groupe social qui s'est réservé l'accès à la mangeoire de la chose publique
Ce sont, tout au plus des « assemblées d’actionnaires de la sorcellerie » ou, plus exactement, des assemblées représentatives du groupe social qui s'est réservé l'accès à la mangeoire de la chose publique
Oui mais… l’opposition ?
Au sein des assemblées d'actionnaires de la sorcellerie, on
distingue effectivement, d'une part, le camp des
« majoritaires » et, d'autre part, celui
des « minoritaires ».
Ces « minoritaires », ce sont les « opposants » :
des opposants sur mesure, plus ou moins nzing-nzong, chauves-souris ou
perdiémistes, faisant partie intégrante d’un système… dont ils tirent
profit et qui les appointe.
Dans le système sorcier actuel (et ceci constitue une nouveauté qui distingue la post-démocratie des
systèmes sorciers précédents), il existe, en effet, une
« opposition » tolérée, une opposition dont les membres font figure
de petits porteurs marginalisés qui, en attendant (le ralliement et la collaboration bien marchandés leur paraissant plus rentable que le combat politique en vue de l'instauration d'une véritable alternance démocratique) d'être invités à participer
au pouvoir par les actionnaires du camp des
« majoritaires », dénoncent les combines et les magouilles
auxquelles ils n'ont pas été associés et dont ils n'ont pas pu tirer profit
Oui mais… les élections ? Des élections ont bien été tenues non ? Des
élections "libres, démocratiques et transparentes" subventionnées ou
supervisées par la communauté internationale des bien-pensants, non ? Et
les Parlements issus de ces élections, ce sont des assemblées
« élues » quand même, non ?
Dans un système sorcier, les résultats des « élections »[4] sont
toujours sujets à caution (et les termes mêmes d’« élections » ou de
personnalités « élues » doivent impérativement être mis entre
guillemets).
Dans un système sorcier, les « élections » servent, pour l'essentiel, à confirmer les allégeances et à consolider les liens de vassalité existants tout en permettant de satisfaire quelques nouvelles ambitions.
Dans un système sorcier, les « élections » servent, pour l'essentiel, à confirmer les allégeances et à consolider les liens de vassalité existants tout en permettant de satisfaire quelques nouvelles ambitions.
Elles sont un théâtre de farceurs dont le peuple est le spectateur
contraint et payant : un « théâtre de chez
nous » servant à illusionner et à détourner
l'attention.
Et ce théâtre, habituellement subventionné par une "communauté internationale" complaisante ne fait même plus rire le peuple :
« Lokola basombi Ekolo, baya lisusu na likambo na bango ya ba vote ya
lokuta te ! »
Dans un système sorcier, en effet, les élections... Quand il y en a et
qu’elles n’ont pas été zappées ou abolies en invoquant un prétexte quelconque
!, sont généralement bidouillées ou « boutiquées », par les
« services » d'Ysengrin.
Et les mandats dits électifs sont des parts de gâteau qu'on se répartit
entre gens du même bord, du même monde sorcier (appartenant soit
à la majorité, soit à l'opposition nzing-nzong ou chauve-souris)
sous l'oeil vigilant des « services ».
Les candidats à la représentation populaire sont d'ailleurs, habituellement
(y compris bon nombre de ceux qui se revendiquent de
« l'opposition ») présélectionnés par lesdits «
services ».
Au point même que, dans de nombreuses circonscriptions «électorales, on peut parler de députés « désignés » plutôt que de députés « élus ».
Au point même que, dans de nombreuses circonscriptions «électorales, on peut parler de députés « désignés » plutôt que de députés « élus ».
Peut-on encore, dans ce cas, prétendre à une LEGITIMITE POPULAIRE ?
Ceci dit, dans un système sorcier, les députés, sénateurs et autres membres
d'assemblées « élues » ne sont, de toute manière… Bien qu'ils aiment
se faire appeler « Honorables » !, que des sorciers prébendiers
de troisième rang dès lors qu'ils ne disposent d'aucun pouvoir exécutif ou
pouvoir de prédation direct et ne peuvent, pour s’enrichir rapidement, que
monnayer leurs votes ou leur « influence » éventuelle auprès du
Haut-Hiérarque et de ses « services » ou de tel ou tel sorcier
régalien, feudataire, légataire, proconsulaire ou autre… et fixer eux-mêmes le
montant de leurs gages et décider eux-mêmes d'une éventuelle augmentation
salariale.
Ces « parlementaires », fixant eux-mêmes le montant
(élevé) de leur rémunération ou, si on préfère, le prix de leur silence ou de
leur collaboration, coûtent évidemment très cher à la chose
publique.
Mais il se trouve… Et les "philosophes" qui les conseillent l'ont bien fait comprendre aux sorciers en place !, que c'est, de nos jours, la rançon à payer par les Hauts-Hiérarques et sorciers régaliens du premier cercle pour satisfaire aux exigences de la "communauté internationale" des bien-pensants.
Les « travaux » de ces parlement-théâtres, de ces « représentations nationales »2 en trompe-l'oeil, servent donc, pour beaucoup, à distraire l'attention de la « communauté internationale », à amuser la galerie des diplomates étrangers en poste dans la sorcellerie et à donner une façade démocratique au pouvoir arbitraire et absolu des sorciers en place.
Mais il se trouve… Et les "philosophes" qui les conseillent l'ont bien fait comprendre aux sorciers en place !, que c'est, de nos jours, la rançon à payer par les Hauts-Hiérarques et sorciers régaliens du premier cercle pour satisfaire aux exigences de la "communauté internationale" des bien-pensants.
Les « travaux » de ces parlement-théâtres, de ces « représentations nationales »2 en trompe-l'oeil, servent donc, pour beaucoup, à distraire l'attention de la « communauté internationale », à amuser la galerie des diplomates étrangers en poste dans la sorcellerie et à donner une façade démocratique au pouvoir arbitraire et absolu des sorciers en place.
A quelques rares exceptions près[5],
ces prétendu représentants ne représentent que leur groupe social :
une bourgeoisie prédatrice et non-productive, toujours à l'affût de la
moindre occasion de s'enrichir, avide de faire prévaloir et fructifier ses
propres intérêts et n'ayant certainement pas à cœur... C'est le moins
qu'on puisse dire !, de répondre aux attentes légitimes de la population
Ce qui n'empêche nullement lesdits députés de « se revendiquer du
peuple », de « faire appel au peuple », de prétendre
« s'exprimer au nom du peuple » et de se targuer de « défendre
les intérêts du peuple ».
En réalité, très peu d'entre eux peuvent prétendre être
réellement l'émanation des classes populaires.
Grâce à la présélection opérée par les services d'Ysengrin
évidemment.
Et grâce aussi à un code électoral qui fixe à un montant très élevé le
montant de la caution non-remboursable à verser au moment du dépôt du dossier
de candidature.
C’est ainsi qu’au Luabongo, il faudra débourser
100 millions de francs Luabongais pour être candidat Haut-Hiérarque
« élu »
2.500.000 francs Luabongais pour être candidat sorcier pro-consulaire ou
sorcier proconsulaire adjoint « élu » à la tête d’un duché
500.000 francs Luabongais pour être candidat député national, sénateur ou
député ducal « élu »
400.000 francs Luabongais pour être candidat maire ou maire-adjoint
« élu »
200.000 pour être candidat bourgmestre ou bourgmestre-adjoint
« élu »
100 mille pour être candidat conseiller urbain, municipal, de secteur ou de
chefferie « élu »...
Ce sont des droits à la candidature qui s'achètent et qui coûtent cher !
Il s’agit, dans le chef des sorciers, d’éviter qu'une véritable
représentation populaire menace les acteurs politiques en
place (majoritaires et opposants) et de lutter, à cet effet,
contre la multiplicité de ce que le système sorcier appelle « les candidatures...
- Ohoooh ! Celles du peuple, sans doute, Nat ?
- Quel peuple encore?
- Le peuple organisé au sein de coopératives, mutuelles, syndicats, clubs, ententes, amicales et autres structures du réseau asssosiatif... et cherchant à faire entendre sa voix, non ?
- Quel peuple encore?
- Le peuple organisé au sein de coopératives, mutuelles, syndicats, clubs, ententes, amicales et autres structures du réseau asssosiatif... et cherchant à faire entendre sa voix, non ?
- Avec quoi tu viens ! Ekomi nzembo ! Tika koseka batu !
fantaisistes » et réserver ainsi les postes électifs à pourvoir à la
caste des « notables », une petite bourgeoisie prédatrice dont tous
les membres se connaissent et sont bien connus des autorités et… Ata
seraient-ils de « l'opposition » !, parfaitement intégrés au
système sorcier.
Et pour que le candidat admis à se présenter devienne un "élu",
il lui faudra encore payer, acheter des électeurs, débaucher des
fonctionnaires, verser des commissions, détourner des fonds, suborner des
témoins, pervertir des chômeurs et stipendier des hommes de main,
s'aboucher avec les "services", soudoyer des
"facilitateurs" en tous genres...
Si bien que le premier souci des « représentants du
peuple » [6], après avoir été ainsi « élus »,
est de rentrer dans leurs fonds : se faire rembourser (avec intérêts) la
caution qu’ils ont dû verser de même que leurs frais de campagne. Et, ensuite,
de faire fructifier leur investissement selon la logique du Tout-Puissant
Marché
Les prétendus « représentants du peuple » sont donc,
nécessairement et à de très rares exceptions près, des membres d'une petite
bourgeoisie prédatrice de « notables » et de commerçants.
Ou de charlatans, de mystificateurs et d'acheteurs de voix en gros.
Ou de candidats prête-noms, subventionnés par des entreprises ou des
groupes d'intérêt.
Sans véritables représentants, le peuple ne dispose donc d'aucun pouvoir de
contrôle et de sanction positive ou négative de la gestion de la chose
publique.
Comment ne pas dénoncer alors un important DEFICIT DE LEGITIMITE
POPULAIRE ?
Un peuple a-t-il sa place dans une sorcellerie ?
- Un peuple peut-il, dans une sorcellerie, avoir la place qui lui revient, Nat ?
- Evidemment que non, fieu ! N'insiste pas, cela pourrait être considéré
comme désobligeant et te valoir des ennuis !
La réponse est NON !
De toute manière, ce n’est certainement pas au niveau des assemblées « élues » que se trouve le véritable pouvoir lequel est exercé par les sorciers, les "services" et les crapuleux et ce n'est pas non plus dans ces assemblées que le peuple peut faire connaître ses aspirations et chercher à les faire prévaloir.
Tadam tadaaam ! Batterie, tambours, trompettes et saxophones !
Guitares solos, guitares rythmiques et guitares basses ! Verckys
vole comme un papillon et pique comme une abeille ! Franco attaaaque ! Bassines
et casseroles, gongs et maracas, bouteilles de Mongonzo, klaxons, sifflets et
sonnettes de vélo! Simaro Massiya Lutumba perpétue ! Zaïko Langa Langa,
Papa Wemba, Evoloko Joker, Pépé Kallé, King Kester Emeneya, Werrason, JB
Mpiana, Ferré Gola, Fally Ipupa et de nouveau Zaïko Langa Langa
assurent ou disparaissent ! Cris des atalakus ! Ah tala
ku, tala ku mama, zekete zekete ! Course au pouvoir, Mbiri-Mbiri,
Kwiti-Kwiti, Nzinzi et Diarrhée verbale ! Vimba Vimba ! Mama Siska ye
wana ! Ya Mado ! Djuna Djanana a pris du champ mais Sexion d'Assaut et
Maître Gims (alias Gandhi Djuna) sont désormais
- Des fois j'fais des choses que j'contrôle pas !
passés à l'offensive !
Bousculades à l'entrée et bagarres à la sortie du stade ! Explosion de
pralines fourrées à la boule puante et lancer de cacas Molotov !
On va RIIIR ?
Ata ndele mokili ekobaluka.
Cessons d'attendre et agissons !
On rira le dernier !
[4] En ce qui concerne la
République autocratique du Luabango et les élections de 2011, on se référera
notamment à cette note de la rédaction qui « tourne en boucle »
sur Congoforum depuis quelques années : « Il faut rappeler que les élections de
novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée,
réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans
gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes
sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités et qu’on en
tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir
une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate
ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le
mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre
la victoire « officielle » (d'un candidat), et à d’autres élucubrations
pour défendre celle, tout aussi hypothétique (d'un autre candidat). Les
élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant
voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable
de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber »
gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de
fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats
qui, en réalité, sont encore inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus
que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal
ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans
les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde
devant le fait accompli (...) »
[5] En ce qui concerne la
République autocratique du Luabango, lors des élections législatives de
2011 par exemple, un seul candidat sortait apparemment de
l'ordinaire et aurait pu prétendre représenter « le
peuple » : Alphonse Awenze Makiaba, alias le
« vieil homme au vieux vélo », alias le « candidat des
pauvres » qui a dû son élection à la mobilisation des tolékistes,
femmes commerçantes et autres petits vendeurs de la ville franche de Kisangani mais,
comme on pouvait s'y attendre, il a rapidement
- Omoni ! Je te l'avais bien dit, fieu !
- Omoni ! Je te l'avais bien dit, fieu !
été courtisé, cocufié ou broyé par la machinerie politicienne des
sorciers au pouvoir et de leurs pairs et pareils de
l'opposition nzing-nzong ou chauve-souris qui attendent leur
tour et déclarent se tenir « en réserve de la République ». Un
seul homme aurait de toute manière été impuissant...Mosapi moko esukolaka
elongi te !, il aurait fallu qu'il soit porté par un mouvement de
masse organisé. Si bien que
- Sans effet ! dirait la maman d'Antoinette Safu Mbakata
quelques années après, on n'entendait plus du tout parler
d'Alphonse Awenze Makiaba..
[6] Représentants « nationaux » ou autres : Dans une
sorcellerie, le même système de désignation des « élus » régit,
mutatis mutandi, tous les niveaux de pouvoir où des assemblées dites
« élues » sont appelées à faire de la figuration intelligente dans le
cadre d'une « vision voulue par la Haute Hiérarchie ». Au niveau
des duchés, des villes franches, des bourgs autonomes, des conseils de secteurs
ou de chefferies. Les députés et sorciers proconsulaires des duchés, les
conseillers urbains ou maires, les conseillers des bourgs autonomes et
bourgmestres, les conseillers des secteurs et des chefferies, les chefs de
secteurs sont, en effet, tous logés à la même enseigne…
Il n'empêche que, s'il fallait un jour
reconstruire la démocratie dans un pays dont les élections présidentielles et
législatives ont depuis toujours, été cochonnées par les
sorciers, les "services" et les crapuleux, il faudrait sans
doute partir de là, de la base, des élections locales et municipales. A ce
niveau-là, en effet, les sorciers, les « services » et les crapuleux
sont plus directement à la merci d'une réaction populaire immédiate
et
- Des pierres peuvent casser des vitres et des cacas Molotov
être lancés à travers les fenêtres...
violente en
cas de manipulation fragrante et immédiatement constatée et dénoncée.
Certains le pensent.
On peut évidemment se poser la question.
Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
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